Godin et Basu: L’origine de la feinte de Nick Suzuki en tirs de barrage, et plus

[ad_1]

Lundi soir dernier, lors de la séance de tirs de barrage contre les Flames de Calgary, Nick Suzuki s’est préparé à s’élancer, et tout le Centre Bell savait ce qui allait se passer. À en juger par sa réaction après coup, le gardien Jacob Markstrom le savait aussi.

Cela n’as pas eu d’importance.

Le mot se passe à propos de la feinte de Suzuki en fusillade. L’entraîneur-chef du Lightning de Tampa Bay, Jon Cooper, s’est assuré d’exprimer son admiration pour ce geste, samedi matin. Celui face à Markstrom n’était pas la meilleure version de ce geste inspiré de Pavel Datsyuk, mais il a fonctionné.

« Il l’a probablement juste manqué un peu, a dit Suzuki après le match contre les Flames. Ce n’était probablement pas la meilleure opportunité pour moi, mais c’est allé dans le but et c’est tout ce qui compte. »

Suzuki n’est pas tout à fait sûr du moment où il a commencé à utiliser cette feinte, mais sa meilleure hypothèse est que ce soit à l’occasion du Boots and Hearts Barnburner, un match caritatif de hockey où il a joué à l’été 2019 lors d’un festival de musique country juste à l’extérieur de Barrie, en Ontario.


Nick Suzuki face à Jack Hughes au match caritatif Boots and Hearts Barnburner en 2019 (Facebook)

« Ils avaient un match de hockey avec un tas de professionnels et de jeunes qui poussaient, s’est souvenu Suzuki. Je ne suis pas sûr si c’était la première fois, mais ça fait un moment que je travaille dessus. »

Il se souvient que le tir ait battu le gardien, et il croit également ne l’avoir jamais essayé dans un match junior. Étant donné qu’il jouait encore chez les juniors à l’époque où ce match bénéfice a eu lieu, c’est donc dire que c’était probablement la première fois qu’il l’utilisait dans quelque chose qui ressemblait à un environnement compétitif.

À l’insu de Suzuki, un de ses futurs coéquipiers participait à cette partie caritative. C’était un an avant que Josh Anderson ne soit échangé au Canadien, et celui-ci ne connaissait pas du tout Suzuki. Mais lorsque nous l’avons interrogé sur sa feinte de tir, un sourire est apparu sur le visage d’Anderson.

« Honnêtement, je pense que je m’en souviens, maintenant que tu me le rappelles, a dit Anderson. C’était un de ces matchs où tu te retrouves en fusillade devant un tas d’amateurs, une sorte de match sans importance, donc les gars essaient un tas de mouvements différents, et Nick s’était amené de la même manière qu’il l’a fait lors des quatre dernières fusillades, sur le côté droit, et il a envoyé la rondelle dans le coin supérieur. »

C’était la première fois qu’Anderson se retrouvait sur une patinoire avec Suzuki, mais ils étaient dans des équipes opposées et Suzuki ne se souvient même pas qu’Anderson ait été présent. Mais Suzuki a ajouté qu’il n’a participé qu’une seule fois à cet événement, et Anderson était assurément là avec lui en 2019, et il se souvient du tir, donc nous avons notre corroboration.


Josh Anderson au match Boots and Hearts Barnburner (Facebook)

La première fois que Suzuki a essayé ce geste dans un match qui comptait,  c’était – du plus loin qu’il se souvienne – l’année dernière contre les Sabres de Buffalo, lorsqu’il s’est retrouvé face à Craig Anderson lors d’un tir de pénalité.

Ce n’est pas tout à fait la même chose, parce que Suzuki l’a tiré dans le coin supérieur au lieu de lancer doucement la rondelle au-dessus d’Anderson comme il a l’habitude de le faire maintenant. Mais les autres éléments du geste sont les mêmes, et cela a constitué les débuts de cette feinte dans la LNH.

Il ne fait aucun doute que les gardiens de la ligue l’ont remarqué et que Suzuki devra probablement ajuster son geste pour en tirer parti. Mais maintenant on sait où tout a commencé. Dans un festival de musique country.

L’opinion de Jon Cooper sur Suzuki n’a pas changé depuis la finale de la Coupe

Il y a eu un grand moment à la fin de la finale de la Coupe Stanley de 2021 lorsque Cooper et Suzuki se sont rencontrés à la traditionnelle poignée de main.

C’est à ce moment-là que Cooper a prédit que de grandes choses s’en venaient pour Suzuki.

En voyant comment Suzuki s’est développé depuis, l’opinion de Cooper sur le capitaine du Canadien n’a pas changé d’un iota.

« Je pense que Nick Suzuki est une étoile et je pense que son moment de révélation a vraiment eu lieu lors de la finale et durant tout le parcours en séries éliminatoires cette année-là, a déclaré Cooper samedi. S’il était disponible, je pense que 32 équipes feraient la queue pour mettre la main sur lui. Il m’apparaît comme étant plus mature que son âge et que le nombre de matchs qu’il a joués, mais c’est une pierre angulaire autour de laquelle tu construis une équipe. Il rend les autres joueurs meilleurs. C’est vraiment ce que je crois à propos de lui. »

Cette poignée de main ne constitue pas vraiment un bon souvenir pour Suzuki, mais les mots de Cooper l’ont quand même marqué. À un si jeune âge, ça a été un moment significatif pour lui.

« C’est évidemment un moment très triste et sombre de perdre en finale de la Coupe comme ça, mais l’entendre me dire ces mots-là a signifié beaucoup, a confié Suzuki, samedi. C’est un grand entraîneur, il est très respecté dans la ligue, alors l’entendre de sa bouche était plutôt cool pour un jeune homme comme moi. »


(Minas Panagiotakis/Getty Images)

Michael Pezzetta: entre un profil rare et un impact à maximiser

Michael Pezzetta a été l’une des rares agréables surprises de la saison 2021-22. Tout allait mal chez le Canadien, mais le pileux attaquant a saisi sa chance de faire une bonne impression à l’échelle de la LNH. Cette année, toutefois, on dirait qu’il n’arrive plus à s’affirmer autant.

Mais le principal intéressé ne partage pas cette impression.

« Je pense que je vais sur la glace et que j’essaie de faire les mêmes choses, nous confiait Pezzetta la semaine dernière. Il y a eu des matchs où j’ai été efficace et où j’ai eu plusieurs occasions de marquer pour le nombre de minutes que je joue – avec six minutes par soir, c’est difficile parfois de faire des choses – mais avec ce que j’ai eu, j’ai essayé d’en tirer profit. »

Pezzetta est le joueur le moins utilisé de l’équipe avec une moyenne 7:53 par match et il admet qu’il est plus difficile de trouver son rythme en touchant la glace aussi peu souvent. C’est pourtant une utilisation identique à celle de l’an dernier.

Heureusement pour lui, le Canadien a très peu d’ailiers capables d’évoluer en infériorité numérique, et Martin St-Louis a commencé à le mettre à contribution. On verra si cela se maintiendra avec le rappel d’Anthony Richard, dimanche, mais au moins Pezzetta est entré dans la rotation. Il n’avait joué que 2:43 en désavantage numérique à ses 13 premiers matchs, mais il vient d’en jouer 4:34 à ses quatre derniers.

« Je pense que lentement, à mesure que des gars se blessent, ou s’il y en a qui sont au banc des punitions, Marty m’envoie sur le jeu et j’essaie de profiter de ces opportunités-là, a-t-il dit. C’est une dimension que je veux ajouter à mon jeu. J pense que je suis capable de jouer en infériorité et d’apporter cette dimension-là. Surtout quand tu es un joueur de quatrième trio, tu essaies de consolider ta place, et il s’agit toujours de voir combien d’outils de plus tu peux ajouter à ton coffere, n’est-ce pas? »

Au sein d’une équipe qui veut développer ses jeunes talents et marquer plus de buts, il est normal de penser qu’un jeune plus doué pourrait apporter plus que Pezzetta au Tricolore. Mais ce qui joue en sa faveur, c’est qu’aucun autre attaquant dans l’organisation n’a le même rôle que lui. Aucun autre attaquant de quatrième trio n’est vraiment capable de déranger par ses mises en échec, et est prêt à se battre au besoin et à défendre des coéquipiers.

Même à Laval, où les plus petits attaquants du Rocket se sont parfois brasser par l’adversaire, l’absence de ce type de joueur se fait sentir.

« C’est sûr que de ne pas avoir Brandon Baddock ou Pezzetta change la donne un peu dans la Ligue américaine, a dit l’entraîneur-chef du Rocket Jean-François Houle. Quand tu as des joueurs robustes comme ça, les autres équipes parfois se tiennent un peu plus calme. Mais ça fait partie de la Ligue américaine, il faut composer avec ça. Il y a des équipes qui ont des durs à cuire, d’autres n’en ont pas. Cette année, oui, on a l’une des plus petites équipes de la Ligue américaine et c’est sûr que ça peut affecter notre jeu un petit peu. »

Bref, la rareté de ce qu’il peut apporter rend Pezzetta plus précieux pour le Canadien. C’est peut-être la raison pour laquelle l’organisation craint tant la possibilité de le perdre au ballottage. Mais l’ailier de 24 ans préfère ne pas trop s’en réconforter, car il nous a dit qu’il craignait de tomber dans la complaisance.

« C’est quelque chose dont tu es conscient, mais c’est toujours toi contre toi-même. (…) Qu’ils aient trois gars de plus, aucun gars, ou bien cinq gars, si je trouve la meilleure version de moi-même, il n’y a personne qui va prendre ma place. »

Là où le nombre fait une différence, c’est qu’avec la présence d’Arber Xhekaj cette année, Pezzetta n’est plus systématiquement celui qui va répondre aux invitations à jeter les gants.

« Je pense que des fois, avec Arber, les gars vont le défier comme une jeune recrue. Il a eu quelques bons combats au début de la saison et il essaie de se faire un nom. Il y a toujours des gars qui se disent ‘c’est moi le gros poisson, je suis un vétéran dans cette ligue-là, je vais montrer au jeune comment ça se passe’ », a dit Pezzetta quelques heures avant de livrer un combat face à Connor Mackey, des Flames de Calgary.

« Ça m’enlève un poids sur les épaules de devoir toujours intervenir et me battre avec ces gars-là. Je pense que je joue simplement ma game et ce qui doit arriver va arriver. »

St-Louis disait en début d’année que le Canadien entrevoyait un plus grand rôle pour Pezzetta un jour même s’il saute son tour de temps à autre. Il reste que Pezzetta patine sur une glace assez mince. C’est vrai qu’il est plus difficile d’entrer dans son match lorsqu’on est utilisé de façon sporadique, mais son défi est de faire sentir sa présence à chacun de ses passages sur la glace sans pour autant placer son équipe dans le pétrin.

C’est un fragile équilibre, mais Pezzetta doit le trouver pour justifier son poste.


(Minas Panagiotakis/Getty Images)

Arber Xhekaj ne ressent plus le besoin de faire ce qu’il a fait samedi

En parlant de Xhekaj, il y avait un peu de nostalgie au Centre Bell samedi lorsqu’il s’est avancé à la ligne bleue du Canadien pour frapper Anthony Cirelli avec une solide mise en échec, ce qui a incité l’attaquant du Lightning Pat Maroon à le défier pour un combat.

Maroon, euhhh, a perdu.

Après avoir vu Xhekaj faire cela régulièrement en matchs préparatoires et au début de la saison régulière, c’est devenu plus rare. Il continue à donner des mises en échec, mais ces retentissants coups d’épaule dignes des bulletins de nouvelles sont de moins en moins fréquents.

Ce n’est pas que Xhekaj ne veut plus en donner ou qu’il n’en a pas envie (il apprécie cela sincèrement), c’est simplement qu’il ne se sent pas obligé de le faire. Il a préféré se concentrer sur les autres éléments de son jeu, ceux qui lui ont permis de faire partie de l’équipe dès le camp d’entraînement, et le fait d’avoir eu quelques présences en avantage numérique il y a quelques semaines a fait germer cette idée dans la tête.

« Je n’en ressens juste plus le besoin, a avoué Xhekaj la semaine dernière. Je ne sens pas que j’aie à les chercher. »

Mais même si Xhekaj n’est encore qu’une recrue, il sent déjà qu’il est en train de se bâtir une petite réputation, une réputation qui ne fera que grandir avec le temps et qui diminuera encore plus la nécessité pour lui de rechercher la grosse mise en échec ou bien les combats.

« À un moment donné, dit-il, ma simple présence sur la glace va avoir un effet intimidant. »

Xhekaj n’en est probablement pas encore là, mais des coups comme celui qu’il a infligé à Cirelli et des combats comme celui qu’il a livré à Maroon l’aideront à établir cet effet intimidant. Tout comme le geste de Suzuki en tirs de barrage, ces vidéos-là font le tour de la ligue. Son tableau de chasse en termes de batailles dans la LNH comporte déjà des noms impressionnants, et Xhekaj a gagné plus de combats qu’il n’en a perdu.

Mais la beauté de la situation de Xhekaj, c’est que contrairement à la plupart des entraîneurs-chefs de la LNH qui pourraient s’attendre à voir cet aspect de son jeu sur une base régulière, ce n’est pas le cas de celui de Xhekaj.

« Je lui ai dit dès le début que je voulais qu’il joue au hockey, a indiqué St-Louis. La robustesse en fait partie, mais il faut aussi jouer la game, et il a montré qu’il pouvait faire ça. »

Il y a cependant une certaine solidarité qui se développe entre Pezzetta et lui, étant les deux gars qui font ce genre de choses dans l’équipe. Lorsque Pezzetta a affronté – et dominé – le défenseur des Flames Connor Mackey, lundi dernier, Xhekaj a quitté le banc des joueurs à la pause télé suivante et a rendu visite à Pezzetta au banc des pénalités pour le féliciter de son combat. Après que Xhekaj se soit battu avec Maroon samedi, ça a été le tour de Pezzetta de lui rendre visite au cachot avant sa présence suivante.

Ce n’est pas d’hier Juraj Slafkovský propose des tactiques à ses coéquipiers

La semaine dernière, à un peu plus d’une minute de la fin du temps réglementaire, Juraj Slafkovský et Josh Anderson patinaient en direction d’une importante mise au jeu en zone offensive, alors que le match était à égalité. Slafkovský s’est mis à pointer différentes zones de la glace et semblait discuter d’un jeu avec Anderson. C’est Slafkovský, la recrue de la LNH, le jeune homme de 18 ans, qui parlait. Et c’est Anderson, le vétéran de la LNH, qui écoutait.

Ce n’est pas vraiment un phénomène courant dans la LNH, mais Slafkovský a l’habitude de le faire.

La saison dernière, pendant les demi-finales de la Liiga en Finlande, il jouait pour le TPS Turku lorsque, pendant un arrêt de jeu, il a tenté d’expliquer quelque chose à ses coéquipiers. C’était en avril, quelques semaines après que Slafkovský ait eu 18 ans, et il dirigeait en fait un caucus d’entraîneur au banc des joueurs.

Les entraîneurs derrière le banc ont semblé amusés par le fait que Slafkovský tendait la main derrière lui pour attraper un tableau et élaborer un jeu destiné à ses coéquipiers beaucoup plus âgés et plus expérimentés.

Le meilleur bout, c’est de voir l’entraîneur de droite qui essaie de regarder par-dessus l’épaule de Slafkovský pour regarder ce qu’il conçoit au tableau.

Cela en dit long sur la personnalité de Slafkovský et sur sa confiance innée, car il s’est senti à l’aise de faire quelque chose comme ça dans un match de séries éliminatoires avec des coéquipiers vétérans, tout comme il l’a fait avec Anderson lundi dernier.

 

(Photo de Nick Suzuki : Minas Panagiotakis/Getty Images)



[ad_2]

Related posts

Leave a Comment